Les poinçons français de titre (encore appelés poinçons de garantie) pour la pureté de l’or représentent un système de marquage essentiel pour vérifier l’authenticité et la qualité des objets précieux. Ces marques distinctives, frappées sur les métaux précieux, servent de garantie quant à la teneur réelle en or de l’objet. En France, les poinçons de titre sont une tradition qui remonte à des siècles, instaurant un code rigoureux, afin d’assurer la fiabilité des transactions liées aux bijoux et autres articles en or.
La législation française exige que tout objet en or soit marqué par un poinçon de titre officiel attestant de sa pureté. Cette pureté, formulée en carats jusqu’en 1994, est désormais exprimée en millièmes, reflet de la proportion d’or fin contenu dans l’alliage. La compréhension de ces poinçons est cruciale pour ceux qui souhaitent investir ou collectionner des ouvrages en or, car ils permettent de déterminer précisément la valeur et la qualité de l’objet. Pour chaque bijou en or, des poinçons de titre spécifiques sont apposés, indiquant, entre autre, si l’or est de 9, 14, 18, 22 et même plus rarement 24 carats, cette pureté étant principalement trouvée sur les pièces et lingots d’or d’investissement.
L’histoire des poinçons de titre.
Les poinçons français de titre servent à attester de la pureté des métaux précieux (or, argent, platine) utilisé dans les objets d’orfèvrerie. Leur histoire reflète une évolution complexe régulée par des lois spécifiques.
Ils ont été instaurés pour la première fois comme mesure de contrôle au XIIIe siècle. Initialement, l’orfèvre apposait son propre poinçon pour signaler son travail. Avec le temps, l’État a commencé à exiger des marques officielles pour garantir la pureté des métaux précieux.
En 1798, le système de poinçons a été formalisé par le législateur, avec la création d’un marquage pour chaque titre d’or reconnu. Le poinçon de titre garantit la qualité du métal, imposant ainsi une réglementation stricte sur les alliages utilisés pour les pièces d’orfèvrerie. Les lois ont également évolué pour répondre aux nouveaux défis et technologies, restant ainsi un outil de confiance pour les consommateurs et les professionnels.
Identification et Signification des Poinçons de Titre
Les poinçons de titre sont des marques officielles gravées sur les objets en or pour indiquer leur pureté. Chaque poinçon se distingue par un symbole spécifique et est une garantie de la teneur en or de l’objet.
En France, c’est le Service de la Garantie, relevant directement du Ministère de l’Économie et des Finances, qui est responsable de la création des poinçons de garantie pour les ouvrages en or.
Le Poinçon Hippocampe 24 carats
Crée en 2002 par le Service de la Garantie, ce poinçon représente un hippocampe entouré d’un listel et signale que l’objet est en or pur, c’est-à-dire 24 carats, soit 999 millièmes.
Encore peu répandu, puisque de création récente, ce poinçon se trouve principalement sur les lingots d’or.
Les orfèvres préfèrent l’or 18 carats, plus robuste, car il incorpore 25% de différents métaux non-aurifères. De plus, en travaillant la composition de ces métaux, les industriels sont parvenus à décliner des bijoux de différentes couleurs: jaune, blanc, gris, rose et vert.
Trop cher, trop fragile et ternissant rapidement, l’or pur 24 carats est donc peu présent chez les bijoutiers. Vous ne trouverez donc que très rarement le poinçon de l’hippocampe sur bagues, bracelets ou autres montres en or.
Le Poinçon Tête d’Aigle dans Octogone 22 carats
Il indique une pureté d’or à 22 carats, soit 916 millièmes. La marque est typiquement insérée dans un octogone allongé, inscrit dans un rectangle.
Le numéro du poinçon, un « 1 » (pour « premier titre »), est indiqué en bas à droite sous le bec de l’aigle.
Tout comme le 24 carats, le 22 carats est peu utilisé en France dans la joaillerie.
On le trouve principalement en Orient et Moyen-Orient pour la confection des bijoux de mariage, bijoux qui sont rarement portés en dehors de la cérémonie.
A noter qu’il existe une variante du poinçon à la tête d’aigle avec un coq inscrit dans un hexagone.
Le numéro du poinçon, un « 1 » (pour « premier titre »), est indiqué cette fois en haut de l’hexagone.
Le Poinçon Tête d’Aigle 18 carats
Le symbole d’une tête d’aigle entourée d’un hexagone, avec le chiffre « 3 » inscrit sous le bec, dénote une pureté de 18 carats, soit 750 millièmes.
En usage depuis 1994, c’est un alliage d’or très courant en bijouterie.
Aux 75% d’or sont généralement associés 25% de métaux divers parmi lesquels on trouve de l’argent, du cuivre et du palladium.
Ces alliages confèrent aux bijoux 18 carats une grande solidité au cours du temps. Ils ne ternissent pas, ne se décolorent pas et ne s’écaillent pas.
Sur certains bijoux, vous pourrez trouver la même tête d’aigle, mais sans l’hexagone et sans le lettre « 3 ». Il s’agit dans ce cas d’un poinçon apposé par le fabricant, en délégation de l’état. C’est toujours de l’or 18 carats, mais la garantie est moins importante.
A noter qu’en lieu et place de la tête d’Aigle, on peut trouver également l’appellation « 750 » indiquant le titrage en millième.
Le Poinçon Coquille Saint-Jacques 14 carats
Une coquille Saint-Jacques signifie que l’objet est composé de 14 carats d’or, indiquant une teneur d’environ 58,5% d’or pur.
En lieu et place de la coquille Saint-Jacques, on peut trouver également l’appellation « 585 » indiquant le titrage en millième.
L’Or 14K est principalement utilisé pour la confection de bijoux, plus solides et populaires que les bijoux 18 carats.
On le trouve principalement dans les accessoires comme les boutons de manchette, les broches et les épingles à cravate.
Le Poinçon Trèfle 9 carats
Un trèfle est utilisé pour les objets en or de 9 carats, ce qui correspond à une teneur en or de 37,5%.
Méfiez-vous des importations à faible coût, souvent estampillées de l’appellation « or massif ». Cette appellation trompeuse pour du 9 carats, n’est pas possible en France. Depuis 1994, le Bureau de Garantie a créé un poinçon d’Etat représentant un trèfle à trois feuilles, pour désigner les alliages de 9 carats.
Pour pouvoir bénéficier de l’appellation « or », au stade de sa commercialisation, les douanes françaises imposent qu’un bijou doit titrer au minimum 375 millièmes (9 carats) .
En lieu et place du Trèfle, on peut trouver également l’appellation « 375 » indiquant le titrage en millième.
Le Poinçon Carré Plaqué Or
Ce poinçon carré est utilisé pour les objets plaqués or, et non pour de l’or massif, indiquant que l’objet a été traité pour avoir une superficie dorée.
Pour bénéficier du poinçon « plaqué or », la norme européenne impose une couche d’or au moins égale à 3 microns.
En effet , en dessous de 3 microns, la couche d’or, généralement appliquée par électrochimie, serait trop fragile pour assurer une longévité suffisante au bijou. A titre de comparaison, une feuille de papier a une épaisseur de l’ordre de 100 microns.
A noter que l’on trouve parfois, à l’intérieur du poinçon carré, les initiales du fabricant ainsi que le nombre de carats de la couche d’or: 14 et le plus souvent 18.
Questions fréquentes :
Un bijou en or doit-il obligatoirement posséder un poinçon de titre ?
En France, le poinçon de titre, indiquant la pureté en carat ou millième, est obligatoire sur les objets en or de plus de 3 grammes. Toutefois, les fabricants ou les importateurs doivent toujours apposer leur poinçon de maître pour engager leur responsabilité.
Qui est chargé du poinçonnage de garantie des bijoux en or ?
En France, c’est le Bureau de Garantie des Douanes Françaises qui appose, après contrôle, le poinçon de titre. Ce Bureau peut déléguer l’opération auprès d’orfèvres ou d’importateurs. On parle dans ce cas de « petite garantie ».
Comment est réalisé le poinçonnage sur l’or et les métaux précieux
Apposé jusqu’ici de manière mécanique, depuis le XIIIème siècle, notamment par les services douaniers, le poinçon peut désormais également être gravé au laser. Ce nouveau procédé, conçu par le Comité Francéclat, fait appel à un graveur authentifié par biométrie est à des clés de cryptage.