Si vous vous intéressez à l’or d’investissement, vous avez sans doute aperçu, sur les sites des brokers en ligne, la mention « Good Delivery ». Il s’agit en fait d’une norme, qui est déterminée par la London Bullion Market Association ou LBMA, et qui garantit la qualité des lingots d’or. Cet étalon est très utile pour les investisseurs, parce qu’il est synonyme de bonnes pratiques en matière de fabrication, d’éthique et de qualité. Pour en savoir plus sur la norme de la LBMA, lisez vite cet article !
La London Bullion Market Association est une association professionnelle de transformation des métaux précieux qui est reconnue dans le monde entier. Composée de banques, de fabricants et de vendeurs d’or, la LBMA est une véritable référence sur le marché de l’or. Elle fixe notamment, deux fois par jour, le prix de l’or : c’est ce que l’on appelle le « London Gold Fixing ». Elle a par ailleurs mis en place la norme « Good Delivery », ou « bonne livraison » en français. Le principe ? Les fabricants de lingots d’or et d’argent demandent à pouvoir apposer ce label sur leurs lingots. La LBMA examine leur requête et, si leurs lingots répondent à ses critères, elle leur donne une réponse positive.
Le cahier des charges de la norme Good Delivery est décrit en détail sur le site internet de la LBMA. Il comprend plusieurs règles, qui concernent aussi bien la pureté de l’or physique que les conditions de fabrication et la provenance des métaux précieux. Les fabricants doivent ainsi être en mesure de prouver que leur or est d’origine contrôlée, et qu’il n’est pas associé à des activités criminelles comme la fraude fiscale ou le blanchiment d’argent. Il ne doit pas non plus avoir été produit dans des conditions violant les droits de l’homme : tout or provenant d’une entreprise qui exploite des enfants ne peut donc pas prétendre au label de la LBMA.
Les lingots d’or certifiés Good Delivery ne doivent par ailleurs pas avoir été fondus à partir de sources primaires comme les mines. Il proviennent nécessairement de sources dites « secondaires », à savoir les vieux lingots et les pièces d’or, mais aussi de l’or issu de l’industrie dentaire et des déchets industriels. Les experts de la LBMA analysent ainsi les lingots des fabricants pour y détecter la présence de métaux primaires autres que l’or, qui indiquent que le métal provient d’une mine et non des sources approuvées par l’association londonienne.
Les règles Good Delivery concernent également l’apparence, le poids, la taille et la pureté des lingots. La première chose qu’il faut savoir, c’est que cette norme ne s’applique qu’aux très gros lingots qui s’échangent sur le marché de l’or londonien : elle ne peut en effet être accordée qu’aux barres d’or de 350 onces troy au minimum, soit quelques 10,9 kilogrammes, et de 430 onces troy au maximum, soit 13,4 kilos. Les lingotins et les classiques lingots d’un kilo ne peuvent donc pas être estampillés Good Delivery. Les dimensions des lingots Good Delivery respectent elles aussi des règles très précises, et ne peuvent par exemple pas mesurer plus de 25 centimètres de long et de 7 centimètres de large. L’or doit en outre être d’une grande pureté physique, avec un titre minimal de 99,5%, et les barres doivent porter des indications obligatoires : numéro de série, année de production, titre, et poinçon du fabricant.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, la London Bullion Market Association exige des fondeurs de lingots qu’ils existent depuis au moins cinq ans, et que leur raffinerie fonctionne depuis trois au minimum. Ils doivent produire au moins 10 tonnes d’or par an, et disposer d’un capital d’au moins 15 millions de livres sterling. Autant dire que les fabricants qui réussissent à décrocher le label Good Delivery sont véritablement des entreprises de confiance, et que leurs lingots sont d’une qualité exceptionnelle !
Évidemment, acheter une barre d’or de plus de 10 kilos n’est pas à la portée de tout le monde, et on pourrait penser que la norme Good Delivery n’a aucune utilité pour le commun des mortels. Ce n’est pas tout à fait vrai, car certains brokers d’or vendent de grosses barres de façon mutualisée. Cela signifie qu’une seule barre est détenue par plusieurs investisseurs, qui ne peuvent bien évidemment jamais en prendre possession physiquement, mais qui peuvent tout à fait revendre leur part quand ils le souhaitent. Dans ce cas, il va de soi qu’il est préférable de choisir des lingots estampillés Good Delivery.
L’étalon LMBA Good Delivery représente, pour les investisseurs, une sécurité appréciable : il signifie que les lingots d’or achetés sont d’une grande pureté, et qu’ils pourront être revendus sans problème. Il concerne toutefois davantage les investisseurs institutionnels que les particuliers, qui se tournent plutôt sur les lingots de 1 kilogramme, les pièces d’or et les lingotins. Toutefois, si vous optez pour la détention mutualisée de barres d’or, choisissez un vendeur qui propose des lingots Good Delivery, comme Bullion Vault par exemple.