Quelle fiscalité de l’Or Physique en Belgique?

La fiscalité de l’or dans les différents pays européens fait couler beaucoup d’encre. Celle-ci varie en effet énormément d’un Etat à l’autre. La Belgique fait sans aucun doute partie des pays les plus favorables à l’investissement dans l’or physique: les taxes et impôts y sont en effet bien plus légers qu’ailleurs. Pour savoir pourquoi la Belgique est considérée comme l’Eldorado pour ceux qui investissent dans l’or, lisez vite cet article !

Pas d’imposition sur l’Or en Belgique (achat, vente, ISF)

En matière d’imposition de l’or en Belgique, les choses ne pourraient pas être plus simples. L’or d’investissement n’est en effet assujetti à aucune taxe ou impôt, et ce que l’on en achète, que l’on en vende, ou que l’on en possède tout simplement. Tout d’abord, il faut savoir que l’impôt sur la fortune n’existe pas en Belgique. L’idée d’introduire l’ISF dans le royaume a certes été évoquée en 2015, pour être presque aussitôt rejetée. Cela signifie que vous n’avez pas à déclarer aux impôts l’or qui dort dans votre banque ou dans les coffres de votre broker, contrairement aux résidents de France ou de Suisse.

L’absence de taxe sur la vente d’or est également un atout de taille pour la Belgique. Il suffit d’aller regarder en France pour s’en rendre compte. Dans l’Hexagone, toute personne qui vend de l’or et réalise un bénéfice doit payer soit la taxe sur les métaux précieux, qui est de 10,5%, soit la taxe sur les plus-values, qui peut représenter jusqu’à 34,5% du montant du bénéfice. L’exonération totale n’intervient que lorsque l’on détient des pièces et lingots depuis 22 ans. La fiscalité belge est également plus avantageuse que les systèmes luxembourgeois et allemand, qui taxent les ventes d’or réalisées dans les six mois après l’acquisition, et dans l’année qui suit pour l’Allemagne.

La fiscalité belge sur l’or est si intéressante que certains petits malins français n’hésitent pas à en profiter pour tromper le fisc. Le Parisien raconte ainsi que de plus en plus de Français franchissent la frontière armés de leurs pièces et lingots, qu’ils revendent dans les comptoirs d’Anvers ou de Bruxelles. L’intérêt ? Profiter de prix plus intéressants et, surtout, ne pas payer de taxe. Ils reviennent ensuite dans leur pays natal, ni vu, ni connu.

Attention, nous ne vous conseillons nullement de faire cette petite arnaque : il s’agit en effet ni plus ni moins d’une fraude fiscale. Toute vente d’or effectuée à l’étranger doit en effet être déclarée en France, et, si vous vendez vos pièces d’or à Bruxelles, vous devez payer la taxe française à votre retour. De plus, lorsque l’on franchit la frontière avec plus de 10 000 euros en liquide, il faut le déclarer aux douanes, sous peine de payer une lourde amende.

En France, certaines voix s’élèvent pour réclamer la mise en place d’un système fiscal plus favorable aux investissements sur l’or. C’est notamment le cas de François de Lassus, qui est responsable chez CPoR Devises, une société privée qui établit de façon non officielle le cours de l’or en France, et qui milite pour l’assouplissement de la législation française.

Faisant mieux que la Suisse (qui prélève toujours l’ISF), la Belgique a mis en place un régime fiscal très favorable aux investissements sur l’or physique : la non imposition totale ! Si vous résidez dans le royaume, vous pouvez donc placer votre argent dans l’or, ou vendre l’or que vous possédez, sans devoir payer aucune taxe ou impôt. Une chance qu’envient les Français qui, eux, doivent s’acquitter de taxes relativement lourdes lorsqu’ils réalisent un bénéfice sur la vente de leur or d’investissement.