Janvier 2023
L’année 2023 débute avec une situation mondiale préoccupante (guerre en Ukraine, dérèglements climatiques en tout genre, incessantes vagues de Covid, rebellions en Iran, fanfaronnade nucléaire en Corée du Nord,…). Pour financer les conséquences de tous ces désordres planétaires le recours à l’emprunt fait inéluctablement gonfler la dette mondiale. Mais avec des taux d’intérêt durablement installés sur des sommets (jamais atteints depuis des décennies), la charge des remboursements va contribuer à l’émergence d’une probable récession mondiale. Et comme l’année passée, au-delà de sa valeur refuge, le métal jaune pourrait bien générer un rendement nettement supérieur aux placements boursiers. Regardons en détails les principales raisons qui nous invitent à investir dans l’or physique en 2023.
Risques géopolitiques et climatiques d’un monde de plus en plus instable
Nous vivons dans un monde de plus en plus imprévisible et rempli de dangers. Qui aurait pu imaginer la survenue d’événements aussi hétéroclites que la crise des subprimes en 2008, l’arrivée du Covid en 2019, l’invasion de l’Ukraine par la Russie en Février 2022, l’embrasement des Landes françaises en Aout 2022. Certes le monde a connu des évènements encore plus graves comme les 2 dernières guerres mondiales, mais ce qui caractérise notre époque c’est bien l’enchaînement ultra-rapide de phénomènes toujours plus dramatiques. Que ce soit l’enchaînement d’épisodes météos extrêmes, l’émergence de nouvelles pandémies ou l’apparition de nouveaux conflits régionaux et internationaux, nous n’avons plus le temps de souffler entre deux catastrophes !
Le résultat de tout cela : ‘Toujours plus de moyens sont nécessaires pour financer les conséquences de ces désordres planétaires’
Ce qui nous amène à parler du risque suivant, celui de la dette endémique qui n’arrête pas de gonfler.
Le poids de la dette, un fardeau toujours plus important pour les générations futures
La dette mondiale s’élevait à environ 281 000 milliards de dollars en 2021. Cela représente 365% du produit intérieur brut (PIB) de la planète, ce qui signifie qu’elle est supérieure à trois fois le montant de la richesse produite chaque année dans le monde. La dette publique (c’est-à-dire celle des gouvernements) représentait 86% de la dette mondiale, tandis que la dette privée (celle des entreprises et des ménages) représentait les 14% restant.
Que ce soit pour atténuer les conséquences court-terme de la vague Covid (version française), ou pour soutenir l’effort de défense ukrainien (version américaine), le ‘quoi qu’il en coûte’ devient de plus en plus la formule magique de nos gouvernements … avec pour conséquence immédiate un gonflement inéluctable du fardeau que l’on va transmettre à nos enfants.
En France, selon l’INSEE, la dette publique s’établissait à 2 956,8 Md€ à la fin du troisième trimestre 2022. Exprimée en point de PIB, elle atteint désormais 113,7 % . Et la tendance à la hausse est générale en Europe. Même l’Allemagne, le traditionnel bon élève de la classe, s’apprête à émettre un record de 539 milliards de dette fédérale en 2023, une hausse de 20% par rapport à 2022.
Les taux élevés des banques centrales (Fed, BCE) sont là pour durer
Comment lutter contre la tendance néfaste du recours à l’emprunt ? Tout simplement en demandant aux banques centrales d’augmenter leurs taux directeurs. Facile à dire mais difficile à initialiser après des décennies de dopage aux taux nuls (voire négatifs) et autres QE (Quantitative Easing) !
Finalement, il aura fallu attendre l’arrivée d’une inflation galopante pour que le Fed, puis la BCE, se décident enfin à durcir leur politique monétaire.
Ce sont les Etats-Unis qui, les premiers, se sont lancés dans l’aventure : après les trois hausses de 2021, Jérôme Powel a augmenté, à quatre reprises en 2022, son principal taux directeur entre juin et novembre, de 75 points de base à chaque fois. Sur un an, la Fed a ainsi fait passer son principal taux directeur d’une fourchette de 0%/0,25% à un taux médian de 4,4% fin 2022. Selon certains analystes de la banque centrale, ce taux médian devrait atteindre 5,1% fin 2023 et serait encore aux alentours de 4,1% en 2024.
En Europe, la BCE de Christine Lagarde a procédé à 3 relèvements des taux en 2022 (50 points de base en juillet, 75 points en septembre, et une nouvelle hausse de 75 points de base en Novembre) portant les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt à des montants qui sont respectivement de 2,00%, 2,25% et 1,50%.
Mais une telle augmentation des taux va contraindre les gouvernements à consacrer une partie de plus en plus importante de leurs dépenses à rembourser leur dette au lieu de les utiliser pour des projets de développement ou des programmes sociaux.
Le recours à de nouveaux emprunts étant désormais devenu onéreux, les états vont limiter le recours au crédit. Ce qui pèsera inéluctablement sur l’économie, la création d’emploi et le bien-être des citoyens.
L’inflation galopante érode inéluctablement les économies des épargnants
Avec une inflation avoisinant les 6% en Décembre 2022, les épargnants de l’hexagone voient désormais fondre leurs économies, tout comme leurs voisins européens. Ces derniers sont encore moins bien lotis avec 10% environ d’inflation moyenne dans la zone euro.
Les rendements des assurances-vie sont tombés au niveau des taux du Livret A (porté à 2% en 2022 avec une prévision de croissance à 3% en 2023).
L’immobilier, dont on compare fréquemment les rendements avec ceux de l’or, est en grande difficulté avec l’enregistrement dans plusieurs villes de baisses de prix au m². Le resserrement des conditions d’attribution des crédits réduit fortement la demande.
Pas de salut non plus côté actions puisque le CAC a perdu 9,5% de sa valeur en 2022, une contre-performance de l’indice parisien que l’on n’avait pas vue depuis 2018.
Côté monnaies numérique, c’est la Berezina : le bitcoin, un temps fer de lance des cryptomonnaies a chuté de plus de 64% et les baisses sont encore plus sévères pour de nombreux altcoins. Sans parler de l’effondrement très médiatisé de la place de marché FTX.
Finalement, les métaux précieux ne s’en tirent pas trop mal côté rendement, alors que ce n’est pas leur vocation première. L’once d’or physique a ainsi progressé de 5,94% en euros et compense donc intégralement l’inflation. Pour les Napoléon 20 Francs, c’est encore mieux avec 12 % de gains sur un an.
Pour ce qui est du cours de l’argent (qui nous avait inquiété cet été avec un plus bas à 17,88€ au 31/09), il clôture finalement l’année à 22,35€ l’once, soit une hausse de 9,49% sur un an.
Quant aux perspectives des cours des métaux précieux pour 2003 elles sont toujours orientées à la hausse, dans la continuité du rallye de la fin 2022.
Si l’on en croit la Saxo Bank, le prix de l’or pourrait atteindre les 3 000 dollars en 2023 alors qu’il a terminé l’année 2022 à 1 703$ l’once.
Pour tout vous dire nous ne croyons pas à une telle performance. Par contre, nous pensons qu’il n’a jamais été aussi opportun d’investir dans de l’or sonnant et trébuchant (lingots, pièces), et surtout pas dans des ETF ou autres titres papier. Le métal jaune reste l’Alpha et l’Omega de l’épargne de précaution, cette épargne qui ne risque pas de fondre comme neige au soleil comme le FTT token, la crypto de la désormais insolvable société FTX.
Pour 2023, consacrer un minimum de 10% du montant de votre patrimoine (hors immobilier) à l’achat de métaux précieux nous semble un investissement raisonnable. Pour savoir quel type d’or investir (lingots, pièces) reportez vous à notre article qui traite de ce sujet.
Vous trouverez dans la présentation ci-après la solution d’investissement du courtier Or.fr